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afrique

A l'école du Covid-19, être bon en calcul(s) est la règle!

Publié le par Cécile Sow

Au début, les opérations étaient élémentaires. Pris de court par l'apparition ou, dans certains cas, par la propagation fulgurante du Covid-19, plusieurs États, inquiets, dénombraient contaminations et décès, jour après jour. Les énergies étaient surtout déployées autour de la prévention et de la prise en charge des patients. 

 

Mais, depuis quelque temps, les calculs sont d'une autre nature. Prévisions et chiffres, crédibles ou farfelus, sont déversés sur une humanité qui n'a fini ni de pleurer ses morts ni de saluer ses victoires, relatives mais réelles. Malgré un bilan malheureux, à l'échelle mondiale, le nombre de guérisons est près de quatre fois supérieur à celui des décès... 

 

Quand les dirigeants de la planète parlent de désastre humain et économique; quand le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres, prédit des millions de morts en Afrique; quand le Président américain, Donald Trump, menace de priver l'OMS (accusée d'incompétence et de copinage avec la Chine) d'une participation financière annuelle de 400 à 500 millions de dollars (soit 15% de son budget); quand la question de l'annulation de la dette des États africains, d'un montant de 365 milliards de dollars, devient celle des modalités de remboursement; quand, au Sénégal, la répartition de l'aide sociale, en faveur des ménages modestes, devient suspecte et aiguise des appétits; ...; l'envie de ressusciter saints et mathématiciens des temps anciens me démange. 

 

Étant incapable de faire des miracles, je me demande par quels savants procédés nos chefs d'État et de gouvernement pourraient trouver un équilibre entre humanité et intérêts personnels, financiers, politiques, géostratégiques ou autres. 

 

Des derniers rangs de la classe de l'humanité, nous sommes nombreux à observer un tableau couvert d'équations à plusieurs inconnues, sans pouvoir les résoudre. Quant aux bons ou mauvais élèves, que sont nos dirigeants, arriveront-ils à nous présenter des résultats justes ou au moins convaincants? 

 

Puisque beaucoup sont assis sur le même banc épineux, j'ose croire qu'ils n'useront pas cerveaux, pantalons et jupes pour récolter un zéro pointé et un bonnet d'âne. Mon sentiment est que le nouvel ordre mondial passe par l'abandon des calculs opportunistes. 

 

Bienvenue à l'école du Covid-19, ce petit sournois, qui, pour le bien de tous, devrait nous pousser à revoir nos leçons. 

 

Source: businessnewsafrica.net

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Sénégal, quand l'espoir prend la pirogue du retour... 

Publié le par Cécile Sow

Au Sénégal, depuis une quinzaine d'années, de nombreuses personnes -hommes, femmes et enfants- embarquent à bord de pirogues pour gagner l'Europe, par la mer. Mais avec l'apparition du Covid-19, la donne a changé. C'est ce qui m'a inspiré le texte ci-dessous. Bonne lecture!

 

A l'époque où les cartes postales se vendaient encore comme des petits pains, les pirogues, plus que le lion et autant que le baobab, symbolisaient le Sénégal. Elles nous rendaient fiers de nos talentueux artisans et de nos vaillants pêcheurs. C'était avant que nos belles embarcations, sculptées dans des troncs solides, deviennent des tombeaux pour nos compatriotes, partis chercher ailleurs ce qu'ils ne trouvent pas au pays. 

 

Le drame de l'émigration clandestine, entretenue par une mafia, est bien connu. En revanche, il y a quelques semaines à peine, qui aurait cru que ces mêmes pirogues feraient le chemin inverse, avec à leur bord des candidats au retour, fuyant le Covid-19? Le fait que les principaux sites de départ de clandestins vers l'Europe soient devenus leur port de débarquement est pathétique. J'espère que les passeurs, d'hier et d'aujourd'hui, redeviendront vite de braves travailleurs, comme la majorité des pêcheurs... 

 

Ironie du sort, pour affronter cette situation inédite et indésirable, dans des villages traditionnels de pêcheurs comme Thiaroye-sur-mer, Hann ou Yoff, sur la Petite côte et jusque sur les rives du fleuve Sénégal (au nord notamment), des comités de surveillance guettent l'arrivée de ces embarcations "suspectes", transportant des clandestins d'un genre nouveau. 

 

Tandis que le coronavirus frappe durement la France, l'Italie et l'Espagne, qui sont parmi les destinations favorites des expatriés sénégalais (en situation régulière ou pas), le Sénégal, où le confinement n'est pas (encore) de rigueur, leur apparaît désormais comme une terre d'espoir. Ni la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes ni l'interdiction de circuler entre les 14 régions du pays, ne les découragent. 

 

Face au danger et aux diverses pressions subies à l'étranger, le désir de retrouver leurs proches est plus fort que celui de leur épargner une contamination dont ils pourraient être responsables. Les résultats encourageants obtenus par nos équipes médicales sont aussi, sans aucun doute, une source de motivation. Aujourd'hui, avec un nombre de patients guéris (137) plus élevé que celui des malades (125), il y a de quoi convaincre les sceptiques d'hier que le Sénégal est capable de faire face à des situations complexes.

 

Pourvu que sunu gaal (notre pirogue en wolof, à l'origine du nom Sénégal) vogue sur des flots tranquilles et arrive à bon port...

 

Source: businessnewsafrica.net

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La face cachée d'un drame

Publié le par Cécile Sow

 

Le samedi 4 avril 2020, jour de la fête de l'Indépendance du Sénégal, Dakar a été secouée par la fin tragique d'une jeune femme promise à un avenir professionnel brillant, selon la presse et des témoins. Depuis lors, on assiste à un déferlement de commentaires sur les réseaux sociaux. Compassion pour certains; jugements expéditifs pour la majorité.

 

Que ce soit dans ce cas comme dans celui d'autres personnes, citées dans des morts suspectes ou des affaires de mœurs, le public trouve toujours ses coupables. Cette fois, c'est une génération de jeunes, qualifiés "d'enfants de", qui est vouée aux gémonies. Pourtant, les trafiquants de drogue ne sont-ils pas nos premiers ennemis?

 

A lire nombre de réactions, on a l'impression que tous les pauvres sont vertueux et que tous les riches ont des vices. Ces derniers sont diabolisés alors que la sagesse voudrait que nous laissions les autorités compétentes situer les responsabilités et rendre la justice.

 

Certes, il y a quelque chose d'indécent dans le fait de s'adonner à des jeux dangereux et à bénéficier de passe-droits, au moment où les populations croulent sous les problèmes liés au Covid-19, mais cela ne justifie pas que l'on stigmatise une catégorie de citoyens. Les abus de drogues, d'alcool, ..., sont partout. Les faits divers, souvent sordides, rapportés par les médias, en disent long sur cette réalité, qui n'est pas le propre des beaux quartiers. 

 

Ce drame, survenu par une nuit de couvre-feu, devrait nous amener à réfléchir sur nous-mêmes et sur les défaillances de notre société. Tous les adultes -parents ou pas- sont concernés. Parlons-nous suffisamment aux enfants? Incarnons-nous les valeurs que nous prônons? Défendons-nous des causes justes et utiles? 

 

Lorsque nous aurons les réponses à toutes les questions que nous devrions nous poser, nous pourrons peut-être nous débarrasser de la drogue, de la violence et de tous ces maux qui pèsent sur notre avenir. Il est temps de dévoiler la face cachée de ces nombreux drames dont nous préférerions nous passer. 

 

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Information vs désinformation

Publié le par Cécile Sow

Drôle d'époque, celle que nous vivons! Grâce aux médias et aux réseaux sociaux, une bonne partie de l'humanité a accès à ce qu'elle pense être l'Information. Mais, la vraie et la fausse se défient sans arrêt.

De nos jours, chacun veut être entendu, connu, reconnu; chacun pense connaître la vérité; chacun veut avoir raison, sur tout et tous. 

Depuis que la question de ce fameux vaccin contre le Covid-19 -dont on affirme qu'il sera testé sur des Africains- a surgi, réactions indignées, mises en garde violentes, ..., circulent sur les réseaux sociaux.

Ce n'est pas la première fois que l'on assiste à ce type de déferlement.

Une fois de plus, à lire et à écouter certains propos, on comprend que rumeurs, suppositions et inventions passent trop souvent pour des informations.

Il y a moins d'un mois, on soutenait, dans plusieurs pays d'Afrique, démonstrations à l'appui, que le Covid-19 ne tue pas les Africains. Où sont aujourd'hui les défenseurs de cette théorie? 

La vraie information repose sur des faits; elle est datée, sourcée, vérifiable et vérifiée. Quand chacun y va de son interprétation, la désinformation prend le dessus sur l'information. 

 

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Quand le Covid-19 sera un mauvais souvenir...

Publié le par Cécile Sow

 

60 ans, ça se fête! Toutefois, à cause du Covid-19, le Sénégal célèbrera son Indépendance, ce 4 avril 2020, dans la sobriété. Ce moment important, dans la vie de la Nation, pourrait donc être celui de la réflexion. Un jour, que je souhaite prochain, ce maudit virus sera un mauvais souvenir. Il nous faudra alors être prêts à livrer d'autres combats. 

 

Cette petite chose nous fait trembler, pleurer, implorer le Seigneur, ..., et vociférer contre les dirigeants, le "système" et tout ce qui peut nous faire oublier nos peurs. Parce que des humains meurent par centaines, frappés par un mal qui ne fait pas dans la discrimination, certains sombrent dans le désespoir. Mais les pandémies ont une fin.

 

Nous pouvons déjà tirer des leçons de cette crise mondiale et penser l'avenir. Après le Covid-19, j'ose croire que nous développerons des modèles de société tenant compte de valeurs universelles comme le respect, l'honnêteté et la solidarité. Face au désastre économique annoncé et à ses effets sur les populations, je voudrais que nos gouvernants soient proactifs, imaginatifs et combatifs.

 

Soixante ans après l'Indépendance du Sénégal, nous aurions, peut-être, voulu revenir sur les succès et les échecs de nos dirigeants. Néanmoins, est-ce le moment de ressasser le passé? Parce qu'il faut choisir entre bâtir ou subir, les citoyennes et citoyens -que nous sommes- partagent avec l'État la responsabilité de maintenir debout le patient nommé Sénégal. 

 

Nous nous demandons parfois comment aider notre pays. La prise de conscience et la mobilisation, observées dans la lutte contre le Covid-19, me laissent espérer que nous sommes capables de nous améliorer. Tout passe par l'individu. 

 

Si chacun change, la société se transformera, le pays évoluera. Certes, il y aura toujours des oiseaux de mauvais augure, des réfractaires et des personnes pour saborder toute initiative ne venant pas d'elles ou de leurs clans. Peu importe. L'essentiel est de donner un second souffle à notre Indépendance, en prenant notre destin en main, pour de bon. Le Covid-19 doit nous rendre plus forts. 

 

Bonne fête de l'Indépendance 2020 à toutes et à tous!

 

Source: businessnewsafrica.net

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Le Covid-19, ce petit sournois qui nous fait tant parler...

Publié le par Cécile Sow

 

Au mois de décembre 2019, alors que des centaines de millions de personnes présentent déjà leurs bons voeux pour 2020, ce machin, invisible à l'œil nu, s'immisce dans la vie d'un humain. Sans égard pour personne, il se multiplie, puis entame une randonnée macabre, depuis la Chine. Dans les zones épargnées, proches ou lointaines, les habitants, incrédules, inquiets ou dédaigneux, suivent sa progression. 

 

Accroché à nos semblables, ce petit sournois se déplace, incognito, d'un lieu à un autre, laissant, dans son sillage, ses complices finir le boulot. Le Covid-19 se propage si vite que le 11 mars 2020, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) parle de pandémie. Mais, la planète a commencé à trembler quelques semaines auparavant, lorsqu'il a gagné l'Europe. La peur, si elle semble être l'émotion la plus partagée, n'est pas la seule cause de ces convulsions. 

 

Tandis que le nombre quotidien de décès atteint, dans certains pays, des pics impressionnants, avec plusieurs centaines de morts, la colère éclate. Les mesures imposées par les dirigeants suscitent également des réactions plus ou moins vives. En un temps record, médias et réseaux sociaux sont devenus les instruments d'une incontrôlable guerre des opinions. Pour ajouter à la tragédie, qui se déroule sous nos yeux, d'un continent à l'autre, chacun y va de sa science. 

 

Au moment où des personnes âgées, abandonnées dans des résidences, décèdent dans la solitude; où des médecins et des infirmiers meurent après avoir soigné des malades; où des patients touchés par d'autres pathologies graves sont négligés, faute de personnel, de temps et de place; où les franges les plus vulnérables de la société s'enfoncent dans la pauvreté, car, à cause du confinement total ou partiel, des travailleurs perdent leur emploi;...; l'autre monde parle sans retenue. 

 

Dans ce méli-mélo général, les phrases, toutes faites, rassurantes, alarmantes, délirantes, règlent-elles les problèmes? En rêve, la réponse est "oui". Mais, pour faire le distinguo, il faut sortir de ce cauchemar. 

 

En attendant le réveil, respectons les consignes! 

 

Source: businessnewsafrica.net

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Guinée-Les élections ne font pas la Démocratie

Publié le par Cécile Sow

Le dimanche 22 mars 2020, les Guinéens étaient appelés aux urnes pour élire leurs députés et se prononcer, par référendum, sur la nouvelle constitution. Dans un contexte autre que celui que nous connaissons, ces joutes électorales pourraient être saluées, voire considérées comme une belle avancée démocratique. 

Ce scrutin a été organisé malgré des tensions avec l'opposition -qui l'a boycotté- et des violences politiques récurrentes, ayant fait un nombre incalculable de morts et de blessés. Même le redouté Covid-19 n'a pas réussi à calmer les appétits.

S'il est vrai que la tenue d'élections est un signe de la vitalité d'une démocratie, un scrutin, à lui seul, ne fait pas d'un pays un état démocratique.

Le vote devrait être une occasion pour les citoyens d'exprimer leurs choix de manière libre, en toute sécurité, dans un climat apaisé, en dépit d'inévitables rivalités. Si l'Etat a la responsabilité de créer des conditions propices à la tenue d'élections crédibles et transparentes, l'opposition ou plutôt les opposants ont également le devoir de promouvoir l'entente et la paix.

Il arrive un moment où l'intérêt des populations doit primer sur celui d'un clan ou d'une communauté. La Démocratie n'est pas uniquement une affaire d'élections.  

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Le Covid-19 est dans l'arène, frappons "un coup KO"!

Publié le par Cécile Sow

 

"Un coup KO" est une expression courante dans les milieux politiques en Afrique francophone. Elle surgit surtout en temps de guerre électorale. Face au Covid-19, qui a fait irruption dans nos vies, il me semble opportun et justifié de l'exhumer. 

 

"Un coup KO" est le programme autour duquel l'humanité est appelée à s'unir. Il consiste à respecter, à la lettre, les recommandations visant à nous protéger de la maladie. Nous qui avons accès à l'information, nous les connaissons. Elles sont les mêmes pour tous. Mais il est impératif que toutes les franges de la population soient averties. Faisons sonner nos téléphones jusque dans les localités les plus reculées où se réfugient des malades déboussolés! Pour venir à bout de la pandémie, les chaînes de transmission doivent être brisées.

 

Veillons également à ne pas nous laisser embobiner par ces nombreux théoriciens et mystificateurs qui, profitant d'un vent de panique, s'immiscent dans le combat. Leurs messages peuvent être déconcertants ou angoissants, mais surtout dangereux. Il y a un temps pour les pitreries et un autre pour les choses graves. 

 

Au moment où je rédige ces lignes, nous avons des semblables qui poussent leur dernier souffle; il y a des familles séparées et des millions de personnes confinées. Soyons compatissants et responsables car la liste des maux causés par le Covid-19 sera longue. L'économie mondiale et la stabilité de plusieurs pays pâtiront de cette crise sanitaire.

 

Le Covid-19 est venu nous rappeler que l'humanité est composée d'êtres vivants égaux; le virus frappe sans distinction. A l'heure actuelle, même si nous ne savons pas tout, nous sommes conscients de l'essentiel. Les modes de circulation et de transmission sont connus. Le coronavirus est tout, sauf un ennemi invisible. Sans sombrer dans la paranoïa, gardons à l'esprit que chaque humain est un vecteur potentiel de la maladie, mais que nous possédons également le pouvoir de freiner son expansion.

 

La Terre est devenue une arène d'un genre nouveau. La seule option possible est "un coup KO"!

 

 

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Vaincre la violence au Sénégal, une priorité nationale?

Publié le par Cécile Sow

 

Il y a quelques temps, je dénonçais cette attitude consistant à dresser un tableau apocalyptique du Sénégal. Mais, face à la succession de crimes odieux, je suis horrifiée, peinée et inquiète. Horrifiée par une violence inouïe à l'encontre d'enfants et de femmes; peinée par les souffrances des victimes et de leurs proches; inquiète pour le patient nommé Sénégal. 

 

Ces viols, meurtres, enlèvements, séquestrations, etc., souvent traités comme des faits divers, ne sont pas anodins. Ils constituent une menace pour notre nation pourtant prompte à s'émouvoir. Si les ndeyssane pouvaient développer un pays, nous serions, sans doute, en tête des puissances mondiales. Malheureusement, passée cette manifestation de pitié, feinte ou sincère, que reste-t-il? Pas grand-chose hormis une salve d'accusations contre les dirigeants et les forces de sécurité voire contre les télévisions étrangères, Internet ou encore Satan. Cette propension à désigner des coupables, sans pour autant nous interroger sur nos propres faiblesses, tares ou incohérences, contribue à fabriquer des criminels.

 

Il est évident que l'État a la responsabilité de promouvoir les droits humains et de créer les conditions nécessaires à l'épanouissement des populations. Néanmoins, il me semble qu'en tant qu'adulte, nous avons le devoir d'éduquer les enfants, au sens noble du terme, et de les aider à grandir. 

 

Certains diront que les dures conditions de vie de nombreux Sénégalais ne leur permettent pas de prendre soin d'eux; ils trouveront toutes sortes d'explications à la démission des parents, des enseignants et d'autres personnes censées accompagner les plus jeunes dans la vie. Mais, nous devons réagir car en l'absence d'efforts, individuels et collectifs, ni les lois ni les prisons ne pourront juguler ce mal. 

 

Tandis que le Plan Sénégal Émergent (PSE) tente de faire son bonhomme de chemin, nous savons pertinemment que le meilleur des projets ne saurait prospérer dans une société malade. 

 

La violence n'est pas incurable. Nous pouvons la vaincre!

 

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Journée internationale des Femmes, le meilleur sans le pire

Publié le par Cécile Sow

Parce que le combat en faveur de nos droits se mène au quotidien, je partage avec vous ce texte rédigé à l'occasion de la Journée internationale des Femmes. Une précision: selon les pays, on parle de Journée "de la Femme", "des Droits des Femmes" ou "des Femmes". J'ai choisi cette dernière, retenue par l'ONU.

Bonne lecture! 

 

Tandis que le 8 mars approche, je les vois déjà, ces femmes, vêtues de leurs belles tenues, coiffées, maquillées, parfumées, paradant sous les couleurs de la journée internationale dédiée à la gent féminine. Je les entends aussi clamer leur volonté d'être reconnues, valorisées et respectées. Ces combattantes d'un jour, ou de tous les jours, constituent une minorité jouissant du droit à la parole et de la liberté d'action.

 

A l'occasion de la Journée internationale des Femmes, elles se lanceront dans de vigoureux plaidoyers en faveur de l'autre moitié de l'humanité. Elles apparaîtront sous un jour différent voire meilleur car les femmes fortes, persévérantes, courageuses, brillantes, ne manquent ni au Sénégal ni à travers le monde. Néanmoins, il faut savoir que ce 8 mars, trop de femmes seront victimes, encore, de je ne sais quelle horreur. Dénoncer les violences à leur encontre est un devoir; le silence est le tombeau de la justice.  

 

Chaque jour, des femmes de tous les âges, de toutes les confessions, de tous les milieux sociaux et culturels, sont victimes d'agressions et de sévices, parfois mortels, ainsi que d'injustices. Elles subissent particulièrement la discrimination sur leurs lieux de travail. Salaires inférieurs à ceux des hommes, plans de carrière brisés par des supérieurs hiérarchiques frileux ou misogynes, humiliations et harcèlement sexuel, entre autres, nuisent à leur épanouissement et à leur réussite. Malheureusement, les fossoyeurs des droits des femmes se trouvent parmi les hommes et parmi elles.

 

Enfin, ce 8 mars 2020, je voudrais exprimer ma compassion envers celles qui se sacrifient, jour après jour, sur l'autel de la débrouillardise, au détriment de leur bien-être personnel, afin de subvenir aux besoins de leurs proches. Ne les oublions pas.

 

Que cette journée ouvre les cœurs et éclaire les esprits. Aux femmes d'ici et d'ailleurs, je souhaite le meilleur sans le pire!

 

Source: businessnewsafrica.net

 

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