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Vaincre la violence au Sénégal, une priorité nationale?

Publié le par Cécile Sow

 

Il y a quelques temps, je dénonçais cette attitude consistant à dresser un tableau apocalyptique du Sénégal. Mais, face à la succession de crimes odieux, je suis horrifiée, peinée et inquiète. Horrifiée par une violence inouïe à l'encontre d'enfants et de femmes; peinée par les souffrances des victimes et de leurs proches; inquiète pour le patient nommé Sénégal. 

 

Ces viols, meurtres, enlèvements, séquestrations, etc., souvent traités comme des faits divers, ne sont pas anodins. Ils constituent une menace pour notre nation pourtant prompte à s'émouvoir. Si les ndeyssane pouvaient développer un pays, nous serions, sans doute, en tête des puissances mondiales. Malheureusement, passée cette manifestation de pitié, feinte ou sincère, que reste-t-il? Pas grand-chose hormis une salve d'accusations contre les dirigeants et les forces de sécurité voire contre les télévisions étrangères, Internet ou encore Satan. Cette propension à désigner des coupables, sans pour autant nous interroger sur nos propres faiblesses, tares ou incohérences, contribue à fabriquer des criminels.

 

Il est évident que l'État a la responsabilité de promouvoir les droits humains et de créer les conditions nécessaires à l'épanouissement des populations. Néanmoins, il me semble qu'en tant qu'adulte, nous avons le devoir d'éduquer les enfants, au sens noble du terme, et de les aider à grandir. 

 

Certains diront que les dures conditions de vie de nombreux Sénégalais ne leur permettent pas de prendre soin d'eux; ils trouveront toutes sortes d'explications à la démission des parents, des enseignants et d'autres personnes censées accompagner les plus jeunes dans la vie. Mais, nous devons réagir car en l'absence d'efforts, individuels et collectifs, ni les lois ni les prisons ne pourront juguler ce mal. 

 

Tandis que le Plan Sénégal Émergent (PSE) tente de faire son bonhomme de chemin, nous savons pertinemment que le meilleur des projets ne saurait prospérer dans une société malade. 

 

La violence n'est pas incurable. Nous pouvons la vaincre!

 

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Journée internationale des Femmes, le meilleur sans le pire

Publié le par Cécile Sow

Parce que le combat en faveur de nos droits se mène au quotidien, je partage avec vous ce texte rédigé à l'occasion de la Journée internationale des Femmes. Une précision: selon les pays, on parle de Journée "de la Femme", "des Droits des Femmes" ou "des Femmes". J'ai choisi cette dernière, retenue par l'ONU.

Bonne lecture! 

 

Tandis que le 8 mars approche, je les vois déjà, ces femmes, vêtues de leurs belles tenues, coiffées, maquillées, parfumées, paradant sous les couleurs de la journée internationale dédiée à la gent féminine. Je les entends aussi clamer leur volonté d'être reconnues, valorisées et respectées. Ces combattantes d'un jour, ou de tous les jours, constituent une minorité jouissant du droit à la parole et de la liberté d'action.

 

A l'occasion de la Journée internationale des Femmes, elles se lanceront dans de vigoureux plaidoyers en faveur de l'autre moitié de l'humanité. Elles apparaîtront sous un jour différent voire meilleur car les femmes fortes, persévérantes, courageuses, brillantes, ne manquent ni au Sénégal ni à travers le monde. Néanmoins, il faut savoir que ce 8 mars, trop de femmes seront victimes, encore, de je ne sais quelle horreur. Dénoncer les violences à leur encontre est un devoir; le silence est le tombeau de la justice.  

 

Chaque jour, des femmes de tous les âges, de toutes les confessions, de tous les milieux sociaux et culturels, sont victimes d'agressions et de sévices, parfois mortels, ainsi que d'injustices. Elles subissent particulièrement la discrimination sur leurs lieux de travail. Salaires inférieurs à ceux des hommes, plans de carrière brisés par des supérieurs hiérarchiques frileux ou misogynes, humiliations et harcèlement sexuel, entre autres, nuisent à leur épanouissement et à leur réussite. Malheureusement, les fossoyeurs des droits des femmes se trouvent parmi les hommes et parmi elles.

 

Enfin, ce 8 mars 2020, je voudrais exprimer ma compassion envers celles qui se sacrifient, jour après jour, sur l'autel de la débrouillardise, au détriment de leur bien-être personnel, afin de subvenir aux besoins de leurs proches. Ne les oublions pas.

 

Que cette journée ouvre les cœurs et éclaire les esprits. Aux femmes d'ici et d'ailleurs, je souhaite le meilleur sans le pire!

 

Source: businessnewsafrica.net

 

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La malédiction du pétrole n'existe pas

Publié le par Cécile Sow

 

Je ne crois pas aux malédictions. Encore moins à celle du pétrole. A mon humble avis, la seule malédiction qui puisse être, relève des actes que nous posons, de manière individuelle ou collective, dans la perspective de l'exploitation de cette ressource naturelle. Depuis que des réserves de pétrole, qualifiées de prometteuses, ont été découvertes au Sénégal, chacun y va de son commentaire. Pétrole par-ci, pétrole par-là. En attendant que l'or noir sorte des puits, nous produisons des barils de verbiage. 

 

La méconnaissance de cette activité naissante ouvre la porte à la désinformation et à la spéculation. Quant à la tendance à la présenter comme une panacée, elle est risquée car des espérances déçues peuvent créer des tensions. 

 

De l'extraction du brut aux milliards de francs CFA annoncés, il y a tout un monde à découvrir et à comprendre. Par conséquent, l'État devrait agir constamment dans la plus grande transparence et répondre aux interrogations des Sénégalais. Ces derniers, de même que les investisseurs et partenaires étrangers, en seraient rassurés. 

 

Mon sentiment est que l'exploitation pétrolière ne fera pas de notre pays un enfer, comme ce fut le cas dans certaines nations. Si les règles de bonne gouvernance sont respectées, si des personnes qualifiées sont à la bonne place et si des investissements améliorant significativement la vie des populations sont faits, nous pourrions connaître les joies de "la bénédiction du pétrole". En outre, la préservation de l'environnement, déjà fragilisé par des agressions en tout genre, est primordiale... 

 

Ainsi s'achève le remplissage de ce baril qui se veut utile. Son contenu fera-t-il son petit bonhomme de chemin dans le pipeline du Sénégal aux couleurs de l'émergence?

 

Source: businessnewsafrica.net

 

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Valorisation ou dénigrement: le bon choix

Publié le par Cécile Sow

 

Le Sénégal, qui se veut émergent, est confronté à des situations faisant de la vie de beaucoup de nos compatriotes un enfer quotidien. Les problèmes, il n'est pertinent de les expliciter car nous les vivons tous, à des niveaux divers. Néanmoins, je refuse de devenir un oiseau de mauvais augure. Si l'autocritique et l'introspection sont des exercices sains et indispensables à l'évolution de chacun, le dénigrement permanent de l'autre me semble néfaste. Il l'est d'autant plus lorsque nous généralisons et faisons des amalgames, au point de dresser un tableau apocalyptique de notre nation. 

 

Le Sénégal a produit plusieurs générations de personnes de qualité dont nous pouvons nous inspirer pour aller de l'avant. Ces modèles encourageants existent bel et bien. Il suffit de faire un petit effort pour les (re)découvrir et puiser en eux une bonne dose d'optimisme qui nous donnera des ailes.

 

Au cours des dernières décennies, combien de Sénégalais (hommes et femmes) se sont-ils illustrés, ici et ailleurs, dans des domaines aussi nombreux que variés? Comme il est quasi-impossible d'en dresser la liste exhaustive, je voudrais rappeler que des entreprises et des professionnels sénégalais sont sollicités pour leur expertise; que des chercheurs sénégalais, dans plusieurs disciplines, travaillent d'arrache-pied pour contribuer à notre développement; que des Sénégalais occupent des postes à responsabilités dans des organisations internationales; que les Forces armées sénégalaises honorent le drapeau national; que des artistes sénégalais, de grand renom (cinéastes, écrivains, musiciens, plasticiens, etc. ), valorisent nos cultures; que des sportifs de haut niveau ravissent les supporters; que des guides spirituels et religieux, de confessions différentes, ainsi que des chefs coutumiers et traditionnels, peuvent monter au créneau en cas de besoin; etc. 

 

Si tout cela existe, c'est parce que notre pays est capable de produire le meilleur. Le pire peut nous servir de leçon, mais pas de référence. A choisir entre le dénigrement permanent ou la valorisation de nos talents et compétences, je préfère le second. 

 

Positivement vôtre! 

 

Source: businessnewsafrica.net

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Une Saint-Valentin en demi-teinte pour le couple séné-gaulois!

Publié le par Cécile Sow

 

Bien que je refuse de céder aux diktats de la société de consommation, qui veut que la Saint-Valentin soit un événement à ne pas rater, sous peine de s'attirer les foudres de sa douce (ou amère) moitié, je souhaite vous parler de la fête des amoureux. Je parie que beaucoup trépignent d'impatience à l'idée de recevoir un cadeau. 

 

Bricoles pour les petites bourses ou produits de luxe français pour les plus consistantes? C'est connu, plusieurs de nos compatriotes sont de fidèles clients de Cartier, Chanel, Dior, Vuitton, ..., dont ils exhibent (fièrement) les coûteuses créations. Et le nec plus ultra: un voyage en amoureux à destination de la Ville Lumière, en classe affaires sur Air France, avec son lot de selfies!

 

De très nombreux Sénégalais, aiment -citons quelques exemples- aller à Paris et y faire du shopping, lire la presse et les auteurs français, commenter la vie politique et économique française, parfois érigée en modèle. Mais, comme les positions varient, selon les préoccupations ou intérêts du moment, l'Hexagone essuie aussi des critiques. Il y a quelques jours, S.E.M. Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal, a reçu des piques lors d'une émission radiodiffusée. En cause, notamment, la "présence massive d'entreprises françaises très rentables" et les millions de francs CFA encaissés grâce aux milliers de demandes de visa (trop souvent rejetées, dit-on).

 

Présentée comme une prédatrice, la France, premier investisseur étranger sous nos cieux, compte 250 entreprises employant 30 000 personnes et affichant un chiffre d'affaires annuel de 2 000 milliards de francs CFA. Mais à ce que je sache, ces sociétés n'agissent ni dans la clandestinité ni dans l'illégalité et leurs employés ne travaillent pas gratuitement. Partenaire à la fois aimé et mal-aimé du Sénégal, comme d'autres intervenants étrangers (Maroc, Chine, Turquie, Inde, etc.), ce pays participe au développement, en relation avec les secteurs public et privé nationaux. 

 

Le Sénégal est censé être indépendant depuis 1960, par conséquent, la cause de ses maux est à chercher ailleurs qu'en France... 

 

Heureuse Saint-Valentin au couple séné-gaulois, adepte du "je t'aime moi non plus".

 

Source: businessnewsafrica.net

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Sénégal, du bon usage de la liberté d'expression

Publié le par Cécile Sow

 

Face à la récurrence des dérapages verbaux, la question de l'usage de la liberté d'expression, sous nos cieux, mérite d'être posée. Personnellement, je déplore cette sorte de détachement face à des propos déplacés, comme s'il était normal d'insulter. Parmi les dernières victimes de ce phénomène regrettable, on pourrait citer Me Abdoulaye Wade, ancien chef d'État, élu à l'issue de scrutins jugés démocratiques et transparents -faut-il le rappeler?-, et, plus étonnant, les Forces armées sénégalaises, qui sont une source de fierté, pour beaucoup, depuis l'Indépendance. 

 

L'injure publique est utilisée pour autant de raisons différentes qu'il y a d'insulteurs. Le plus souvent, c'est dans le but de discréditer, voire de déstabiliser, des rivaux ou pour faire le buzz. Pourtant, la liberté d'expression, léguée par nos aînés, qui l'ont obtenue au prix de nombreux sacrifices, ne devrait pas être brandie pour semer la zizanie. 

 

Nous pouvons avoir des débats contradictoires, sans proférer de menaces ou sortir de vilains mots; nous avons le droit d'exposer des revendications, dès lors qu'elles sont légitimes; nous pouvons protester, dans un cadre légal, sans fouler aux pieds les valeurs de la République. 

 

À mon humble avis, une minorité ne devrait pas manquer de respect à nos concitoyens au point de confondre leurs intérêts personnels à ceux de millions de Sénégalais, qui aspirent à vivre en paix et à subvenir à leurs besoins dans la dignité. En théorie, il y a suffisamment de cerveaux et de bras valides pour prendre en charge le patient nommé Sénégal, afin d'en faire un champion. Mais, il y a des freins à l'émergence. La violence, verbale ou physique, dans l'espace public comme privé, en est un. 

 

Rendons à la liberté d'expression son sens profond. A vos claviers, micros, pinceaux ou stylos! Si c'est pour la bonne cause, peu importe...


Source: businessnewsafrica.net

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Sénégal, le Train Est en Retard, nous aussi!

Publié le par Cécile Sow

 

Comme vous le savez, le TER a été inauguré "symboliquement", et en grande pompe, le 14 janvier 2019. Toutefois, étant à quai depuis lors, il est en retard. Moi aussi d'ailleurs, mais d'une quinzaine de jours seulement. Après tout, je n'avais aucune raison de célébrer ce premier anniversaire alors que le Train Express Régional fait preuve d'une déconcertante immobilité. Pourtant, au même âge, les bébés crapahutent sous le regard admiratif des parents. Comme les géniteurs d'un enfant présentant des difficultés, nous pourrions être patients et compréhensifs, en dépit des désagréments causés par les travaux visant à le mettre sur les rails. Mais, il y a trop de chantiers en cours. Dakar et la banlieue étouffent.

 

On construit des ponts, on installe des voies de circulation pour le TER et le BRT (Bus Rapid Transit), on prolonge des routes et que sais-je encore. Pelleteuses et camions lancés sur des pistes poussiéreuses, où nids d'éléphant et ferraille rouillée se disputent la place, pourraient avoir raison de nous. 

 

Avoir des projets, c'est bon pour le pays et pour le moral. Les inaugurer, c'est bien; les boucler, c'est mieux. On nous dit qu'il y a des "imprévus" et que les "défis à relever sont difficiles". Ces explications me laissent sur ma faim.

 

Tout travailleur averti sait que la mise en œuvre d'un projet nécessite, entre autres, la planification des actions, dans un temps déterminé, et l'identification des facteurs de risques ainsi que des mesures préventives et correctives. En outre, un défi sans difficultés est tout sauf un défi. Dès lors qu'un État décide d'entamer plusieurs chantiers, il devrait s'assurer que les conditions de leur achèvement, dans les temps et en toute sécurité, soient réunies. 

 

Quand le Train Est en Retard, nous le sommes tous!

 

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2020, l'année du travail bien fait

Publié le par Cécile Sow

En ce début d'année, je souhaite que le patient nommé Sénégal se remette de ses maux et relève les défis du moment dans la sérénité. Pour y arriver, le même traitement sera administré à chacun de nous, mais à des dosages différents car nous sommes tous différents.

 

Ma prescription pour 2020 comprend une injection de volonté, des comprimés de conscience professionnelle, des gélules de respect et des granulés de solidarité. Nous commencerons par la volonté. S'il est vrai que dans la vie, il peut arriver que de belles choses nous surprennent, il me semble que la règle voudrait que pour réussir, il faudrait le vouloir.

 

Se fixer des objectifs est une attitude à saluer, mais pour les atteindre, il y a des règles à respecter. Les coups tordus aux collaborateurs, partenaires et autres, dans le but de gravir les échelons à leur place, sont à bannir. Cela est d'autant plus vrai quand les saboteurs ne présentent pas les compétences requises. Il me semble que les meilleurs résultats proviennent nécessairement d'un travail exécuté par des agents qualifiés et valorisés.

 

J'en appelle donc à notre conscience professionnelle et au respect des autres.

 

Pour ce qui est de la solidarité, il est évident qu'une bonne prise en charge du patient Sénégal dépend de nous tous. Soyons bons, au sens large du terme.

 

Dans un pays qui se veut émergent, le travail, honnête et bien fait, devrait être une préoccupation commune, en particulier parmi les personnes occupant des postes à responsabilités quels qu'ils soient.

 

Le débat public est important, mais le Sénégal ne doit pas devenir le pays de la palabre. Ce temps passé à faire des déclarations à tout-va pourrait être utilisé à travailler.

 

Chers compatriotes, j'espère que la pilule n'aura pas été difficile à avaler. Excellente année à tous! 

 

Source: businessnewsafrica.net

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