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Horreurs sans frontières

Publié le par Cécile Sow

Il y a des jours où les mots sont disciplinés. Les uns après les autres, ils se suivent pour composer une phrase, puis deux, puis trois, ... Après des minutes, des heures, des jours, des semaines, des mois ou des années, ils donnent naissance à un texte dont l'auteur se libère.

Et puis, il y en a d'autres où les mots se moquent éperdument de la personne ayant décidé de les manier pour en faire un machin qui sera lu par une poignée de curieux ou plus.

Aujourd'hui, si j'ai du mal à trouver les mots justes pour exprimer mon émotion, c'est à cause de ces scènes ignobles auxquelles nous assistons sans avoir le temps de découvrir le monde sous un jour meilleur. 

J'aurais voulu n'avoir jamais vu ce genou sur ce cou. Ni dans une fiction ni dans la réalité.

La mort atroce de George Floyd, filmée puis diffusée à travers le monde, prouve une fois de plus (de trop!) que l'impunité est le berceau de l'horreur perpétuelle. Que ce soit aux Etats-Unis d'Amérique ou ailleurs, la justice doit être tout simplement ... juste et équitable. Au cas contraire, les choses iront de mal en pis. 

Au cours des derniers siècles, combien de crimes racistes, perpétrés par des esclavagistes, des membres du Ku Klux Klan, des policiers et des extrémistes en tout genre sont restés impunis? Ni vous ni moi ni personne ne pourraient les dénombrer. 

Derrière ces actes haineux et ciblés, il y ne peut y avoir aucune bonne raison.

Mais, les Etats-Unis d'Amérique, qualifiés par certains de "plus grande démocratie du monde", ne détiennent pas la palme de l'horreur. Le malheureux trophée se balade tranquillement, au gré des intérêts des uns et des autres.

Au 21ème siècle, on continue de tuer l'autre parce qu'il défend ses idées, ses droits, sa liberté ou son bien; parce qu'il est juif, chrétien, musulman, athée; parce que sa tête, sa manière de parler, de s'habiller ou de se tenir déplaît; parce que...

Pour stopper ces horreurs sans frontières, j'aurais voulu que les mots soient un indestructible bouclier. Un jour peut-être...

 

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Si les enseignants n'étaient pas courageux, nous serions ignorants!

Publié le par Cécile Sow

Les enseignants, je les aime, je les admire, je les respecte! Que nous le reconnaissions ou pas, de l'école élémentaire à l'université, ils sont là. Ils l'ont été pour nous, ils le sont pour nos enfants et le seront pour nos petits-enfants, s'il plaît à Dieu. Que ce soit dans une salle de classe, un amphithéâtre ou derrière un écran, ils sont présents, la plupart du temps, en dépit des récriminations et des grèves. 

 

Les enseignants, je les aime car depuis des millénaires, quel que soit le nom qui leur a été donné, ils s'investissent auprès des enfants, des jeunes et même des adultes pour leur inculquer un savoir, matériel ou immatériel, parfois inestimable, dont ils sont détenteurs. 

 

Les enseignants du Sénégal, je les admire car beaucoup sont présents et performants même lorsque leurs conditions de travail sont exécrables. Le "confort" de quelques écoles privées et de certains établissements publics de Dakar, ou d'autres villes, ne peut pas occulter la dure réalité du terrain. Par exemple, des infrastructures et équipements inexistants ou défectueux; des élèves, en surnombre, auxquels ils faut enseigner dans une langue parfois inconnue ou peu familière (le français); des adolescents de plus en plus insolents, agressifs et violents ou encore des parents hostiles préférant faire travailler leur progéniture, afin de soutenir la famille, ou déscolariser des jeunes filles (à peine pubères) pour les marier contre leur gré. A cela peut s'ajouter l'insécurité. En Casamance, il arrive qu'une mine saute à proximité d'un établissement scolaire...

 

Nos enseignants, je les respecte car malgré les difficultés rencontrées au quotidien, dans l'exercice de leur métier, et leurs salaires de misère, ils s'évertuent à satisfaire les exigences des parents encore soucieux de la qualité de l'enseignement. Par ailleurs, aurions-nous oublié qu'en plus d'instruire les enfants, les maîtres et maîtresses participent à leur éducation, parfois défaillante? Le respect de l'autre, les mérites du travail, la culture de l'effort, ..., s'apprennent également à l'école. 

 

Le 2 juin 2020, des milliers d'enseignants reprendront le travail malgré les risques que la Covid-19 fait peser sur tout le monde. Dans certaines localités, sous des températures dépassant 40°C, ils supporteront des masques et n'auront peut-être ni eau ni savon pour se laver les mains. Alors oui, ils méritent notre amour, notre admiration et notre respect.

 

Certes, parmi eux, il peut y avoir des incompétents ou des irresponsables, pire des pédophiles ou des violeurs. Mais les brebis galeuses et les criminels, il y en a partout. Sans exception. 

 

Si les enseignants n'étaient pas courageux, nous serions ignorants. Merci pour tout.

 

Chers enseignants du Sénégal, je vous souhaite un bon retour au travail et une bonne santé!

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Covid-19 au Sénégal, le pari (très) risqué du Président Macky Sall!

Publié le par Cécile Sow

S'il s'agissait d'un jeu, dans lequel le plus gros risque couru par les perdants serait d'être mis sur la touche, l'assouplissement des mesures prises par le Sénégal, à partir du 23 mars 2020, pour barrer la route au nouveau coronavirus, aurait pu remporter l'adhésion de la majorité. Mais, dans le cas de la Covid-19 (mot féminin, selon l'Académie française), bien que les guérisons soient plus nombreuses que les décès, la peur d'être contaminé n'incite guère au suivisme. C'est sans doute pour cette raison que dans la soirée du 11 mai 2020, au moment où le Président Macky Sall avait l'attention de nombreux Sénégalais rivés à leur télévision ou scotchés à leur radio, un vent de désapprobation soufflait déjà sur les réseaux sociaux.

 

La nouvelle stratégie de lutte -face à la crise sanitaire, sociale et économique- dévoilée par le chef de l'État, assurant avoir pris l'attache d'une "équipe pluridisciplinaire composée d'experts nationaux", est loin de faire l'unanimité. Sans mesures d'accompagnement rigoureuses et réalistes, elle pourrait fragiliser d'avantage notre pays, pourtant cité en exemple, en Afrique, en Europe et en Amérique, pour sa gestion pertinente au début de l'épidémie.

 

Avant de prôner la cohabitation avec le virus, sournois et indésirable, dont le Président de la République dit qu'il devrait circuler jusqu'en août ou septembre 2020, nos autorités ont-elles pris la pleine mesure de leurs décisions? 

 

Si tel avait été le cas, aujourd'hui, chaque Sénégalais aurait de l'eau et du savon pour se laver les mains ainsi que du gel hydroalcoolique et au moins un masque; chaque Sénégalais pourrait se déplacer en évitant les bousculades et la surcharge dans les transports en commun, insuffisants pour respecter la distanciation sociale à bord; écoles, marchés, restaurants, mosquées, églises, commerces, ..., seraient tous désinfectés régulièrement, avec des produits efficaces et inoffensifs pour notre santé; les forces de sécurité pourraient faire régner l'ordre sans violence; etc. 

 

L'approche expliquée par Macky Sall présente des lacunes d'autant plus dangereuses qu'il y a encore des personnes ignorant les réalités de la Covid-19, ce qui se traduit par des comportements inappropriés. 

 

16 millions de Sénégalais ne doivent pas être les perdants du pari très risqué d'un État sous influence. La lutte contre la Covid-19 n'est pas un jeu; les perdants peuvent y laisser leur santé voire leur vie.

 

Que chacun prenne ses responsabilités et tout ira mieux, s'il plaît à Dieu!

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