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La malédiction du pétrole n'existe pas

Publié le par Cécile Sow

 

Je ne crois pas aux malédictions. Encore moins à celle du pétrole. A mon humble avis, la seule malédiction qui puisse être, relève des actes que nous posons, de manière individuelle ou collective, dans la perspective de l'exploitation de cette ressource naturelle. Depuis que des réserves de pétrole, qualifiées de prometteuses, ont été découvertes au Sénégal, chacun y va de son commentaire. Pétrole par-ci, pétrole par-là. En attendant que l'or noir sorte des puits, nous produisons des barils de verbiage. 

 

La méconnaissance de cette activité naissante ouvre la porte à la désinformation et à la spéculation. Quant à la tendance à la présenter comme une panacée, elle est risquée car des espérances déçues peuvent créer des tensions. 

 

De l'extraction du brut aux milliards de francs CFA annoncés, il y a tout un monde à découvrir et à comprendre. Par conséquent, l'État devrait agir constamment dans la plus grande transparence et répondre aux interrogations des Sénégalais. Ces derniers, de même que les investisseurs et partenaires étrangers, en seraient rassurés. 

 

Mon sentiment est que l'exploitation pétrolière ne fera pas de notre pays un enfer, comme ce fut le cas dans certaines nations. Si les règles de bonne gouvernance sont respectées, si des personnes qualifiées sont à la bonne place et si des investissements améliorant significativement la vie des populations sont faits, nous pourrions connaître les joies de "la bénédiction du pétrole". En outre, la préservation de l'environnement, déjà fragilisé par des agressions en tout genre, est primordiale... 

 

Ainsi s'achève le remplissage de ce baril qui se veut utile. Son contenu fera-t-il son petit bonhomme de chemin dans le pipeline du Sénégal aux couleurs de l'émergence?

 

Source: businessnewsafrica.net

 

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Valorisation ou dénigrement: le bon choix

Publié le par Cécile Sow

 

Le Sénégal, qui se veut émergent, est confronté à des situations faisant de la vie de beaucoup de nos compatriotes un enfer quotidien. Les problèmes, il n'est pertinent de les expliciter car nous les vivons tous, à des niveaux divers. Néanmoins, je refuse de devenir un oiseau de mauvais augure. Si l'autocritique et l'introspection sont des exercices sains et indispensables à l'évolution de chacun, le dénigrement permanent de l'autre me semble néfaste. Il l'est d'autant plus lorsque nous généralisons et faisons des amalgames, au point de dresser un tableau apocalyptique de notre nation. 

 

Le Sénégal a produit plusieurs générations de personnes de qualité dont nous pouvons nous inspirer pour aller de l'avant. Ces modèles encourageants existent bel et bien. Il suffit de faire un petit effort pour les (re)découvrir et puiser en eux une bonne dose d'optimisme qui nous donnera des ailes.

 

Au cours des dernières décennies, combien de Sénégalais (hommes et femmes) se sont-ils illustrés, ici et ailleurs, dans des domaines aussi nombreux que variés? Comme il est quasi-impossible d'en dresser la liste exhaustive, je voudrais rappeler que des entreprises et des professionnels sénégalais sont sollicités pour leur expertise; que des chercheurs sénégalais, dans plusieurs disciplines, travaillent d'arrache-pied pour contribuer à notre développement; que des Sénégalais occupent des postes à responsabilités dans des organisations internationales; que les Forces armées sénégalaises honorent le drapeau national; que des artistes sénégalais, de grand renom (cinéastes, écrivains, musiciens, plasticiens, etc. ), valorisent nos cultures; que des sportifs de haut niveau ravissent les supporters; que des guides spirituels et religieux, de confessions différentes, ainsi que des chefs coutumiers et traditionnels, peuvent monter au créneau en cas de besoin; etc. 

 

Si tout cela existe, c'est parce que notre pays est capable de produire le meilleur. Le pire peut nous servir de leçon, mais pas de référence. A choisir entre le dénigrement permanent ou la valorisation de nos talents et compétences, je préfère le second. 

 

Positivement vôtre! 

 

Source: businessnewsafrica.net

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Une Saint-Valentin en demi-teinte pour le couple séné-gaulois!

Publié le par Cécile Sow

 

Bien que je refuse de céder aux diktats de la société de consommation, qui veut que la Saint-Valentin soit un événement à ne pas rater, sous peine de s'attirer les foudres de sa douce (ou amère) moitié, je souhaite vous parler de la fête des amoureux. Je parie que beaucoup trépignent d'impatience à l'idée de recevoir un cadeau. 

 

Bricoles pour les petites bourses ou produits de luxe français pour les plus consistantes? C'est connu, plusieurs de nos compatriotes sont de fidèles clients de Cartier, Chanel, Dior, Vuitton, ..., dont ils exhibent (fièrement) les coûteuses créations. Et le nec plus ultra: un voyage en amoureux à destination de la Ville Lumière, en classe affaires sur Air France, avec son lot de selfies!

 

De très nombreux Sénégalais, aiment -citons quelques exemples- aller à Paris et y faire du shopping, lire la presse et les auteurs français, commenter la vie politique et économique française, parfois érigée en modèle. Mais, comme les positions varient, selon les préoccupations ou intérêts du moment, l'Hexagone essuie aussi des critiques. Il y a quelques jours, S.E.M. Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal, a reçu des piques lors d'une émission radiodiffusée. En cause, notamment, la "présence massive d'entreprises françaises très rentables" et les millions de francs CFA encaissés grâce aux milliers de demandes de visa (trop souvent rejetées, dit-on).

 

Présentée comme une prédatrice, la France, premier investisseur étranger sous nos cieux, compte 250 entreprises employant 30 000 personnes et affichant un chiffre d'affaires annuel de 2 000 milliards de francs CFA. Mais à ce que je sache, ces sociétés n'agissent ni dans la clandestinité ni dans l'illégalité et leurs employés ne travaillent pas gratuitement. Partenaire à la fois aimé et mal-aimé du Sénégal, comme d'autres intervenants étrangers (Maroc, Chine, Turquie, Inde, etc.), ce pays participe au développement, en relation avec les secteurs public et privé nationaux. 

 

Le Sénégal est censé être indépendant depuis 1960, par conséquent, la cause de ses maux est à chercher ailleurs qu'en France... 

 

Heureuse Saint-Valentin au couple séné-gaulois, adepte du "je t'aime moi non plus".

 

Source: businessnewsafrica.net

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Sénégal, du bon usage de la liberté d'expression

Publié le par Cécile Sow

 

Face à la récurrence des dérapages verbaux, la question de l'usage de la liberté d'expression, sous nos cieux, mérite d'être posée. Personnellement, je déplore cette sorte de détachement face à des propos déplacés, comme s'il était normal d'insulter. Parmi les dernières victimes de ce phénomène regrettable, on pourrait citer Me Abdoulaye Wade, ancien chef d'État, élu à l'issue de scrutins jugés démocratiques et transparents -faut-il le rappeler?-, et, plus étonnant, les Forces armées sénégalaises, qui sont une source de fierté, pour beaucoup, depuis l'Indépendance. 

 

L'injure publique est utilisée pour autant de raisons différentes qu'il y a d'insulteurs. Le plus souvent, c'est dans le but de discréditer, voire de déstabiliser, des rivaux ou pour faire le buzz. Pourtant, la liberté d'expression, léguée par nos aînés, qui l'ont obtenue au prix de nombreux sacrifices, ne devrait pas être brandie pour semer la zizanie. 

 

Nous pouvons avoir des débats contradictoires, sans proférer de menaces ou sortir de vilains mots; nous avons le droit d'exposer des revendications, dès lors qu'elles sont légitimes; nous pouvons protester, dans un cadre légal, sans fouler aux pieds les valeurs de la République. 

 

À mon humble avis, une minorité ne devrait pas manquer de respect à nos concitoyens au point de confondre leurs intérêts personnels à ceux de millions de Sénégalais, qui aspirent à vivre en paix et à subvenir à leurs besoins dans la dignité. En théorie, il y a suffisamment de cerveaux et de bras valides pour prendre en charge le patient nommé Sénégal, afin d'en faire un champion. Mais, il y a des freins à l'émergence. La violence, verbale ou physique, dans l'espace public comme privé, en est un. 

 

Rendons à la liberté d'expression son sens profond. A vos claviers, micros, pinceaux ou stylos! Si c'est pour la bonne cause, peu importe...


Source: businessnewsafrica.net

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